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2014/09/04

Contes de la folie ordinaire

 

Charles BUKOWSKI

Contes de la folie ordinaire

 
 


Charles BUKOWSKI
Contes de la folie ordinaire
traduction de Léon Mercadet
Grasset, 1982
Livre de poche, 2000




Présentation du livre

 Un extrait de la préface.

« Toutes les histoires de Bukowski sont aussi vraies qu’infectes et, en cela, font honneur à la littérature : il raconte ce que les autres enjolivent et dissimulent. Le sexisme, la misère du quotidien, la violence et les sentiments de ceux qui se curent le nez. C’est pour ça qu’il gêne : il parle à tout le monde. »
Jean-François Bizot

Contes de la folie ordinaire est un recueil de 20 nouvelles écrites entre 1967 et 1972 (année de la parution).

Les titres sont :

– La plus jolie fille de la ville
– La vie dans un bordel au Texas
– Le petit ramoneur
– La machine à baiser
– Trois femmes
– Trois poulets
– Douze singes volants qui ne sont jamais arrivés à baiser
– Vie et mort d’un journal underground
– Le jour où nous avons parlé de James Thurber
– La politique est l’art d’enculer les mouches
– Autant qu’on veut
– La chatte blanche
– J’ai vécu avec l’ennemi public n°1
– Comme au bon vieux temps
– Le grand mariage zen
– Cons comme le Christ
– Pas de chaussettes
– J’ai descendu un type à Reno
– Carnets d’un suicidé en puissance
– Le zoo libéré

La préface du livre est écrite par Jean-François Bizot, journaliste français, qui raconte sa rencontre avec Bukowski. Il le qualifie de « Rabelais qui carbure à la bière », avec « un énorme bedon blanc et une tronche vérolée de vieil hobereau prussien » et voit dans son appartement « au moins deux cents bouteilles de bière ».


Biographie

Bukowski est connu pour ses recueils de nouvelles, ses romans, ses poésies, pour ses pseudonymes récurrents (en effet il écrit parfois des romans autobiographiques dans lesquels il se met en scène sous le nom de Henry, Hank, ou Buk) mais aussi pour son imprévisibilité et son goût pour l’alcool et les femmes. Il a écrit entre autres « Journal d’un vieux dégueulasse » et « Jouer du piano comme d’un instrument à percussion jusqu’à ce que les doigts saignent un peu ».

Charles Bukowski de son vrai nom (Heinrich Karl Bukowski)  est né le 16 Août 1920 à Andernach en Allemagne, il n’y restera que trois ans, sa famille émigrant aux États-Unis.

Sa mère était femme au foyer et était très souvent battue pas son époux, elle ne représentait pour Charles que l’image de la femme soumise qui ne contredit jamais son mari, vision qu’il gardera des femmes en général durant une longue partie de sa vie et qui apparaît clairement dans ses écrits.

Charles eut beaucoup de difficultés à l’école d’une part parce qu’il découvrit très tôt l’alcool et y prit goût ; c’est un de ses camarades de classe, dont le père possédait une cave à vin, qui l’initiera. Ses mauvais résultats firent que lui et son père eurent régulièrement des désaccords ; il sera battu jusqu’à ses 16 ans. Jour où Charles rentre ivre chez lui et a de nouveau une altercation avec son père, sauf que ce jour-là il rend les coups et gagne. C’est la première étape qui fait que Charles sera jeté hors du domaine familial, la dernière étant la découverte de ses manuscrits de poésie par son père.

A partir de là toute sa vie sera marquée par des petits jobs comme employé à la poste, il vit surtout de sa plume même si celui ne lui assure qu’une vie minable. Comme on peut s’y attendre il continue de boire beaucoup, selon lui pour arriver à écrire et « parce que les joints font trop rire et après on peut pas écrire ».

Il se coupe du monde aussi lorsqu’on l’invite dans des soirées d’écrivains. Son apparition la plus mémorable est celle d’« Apostrophes » où il boit en direct, regarde sous la jupe de Catherine Paysan, rejette les comparaisons avec Henry Miller (Bukowski détestait être considéré comme un grand écrivain), arrache son micro et est reconduit dehors en chancelant. L’émission était sûrement organisée de manière à ce qu’une telle chose arrive car Bukowski fut autorisé à apporter son propre alcool alors qu’il n’y en a jamais dans l’émission.

Son chemin avec les femmes est tout aussi chaotique car il ne fréquente presque que des femmes aussi instables que lui. Si dur avec le genre féminin, Bukowski a l’air d’aimer les enfants. Cela se voit dans quelques nouvelles où des enfants viennent le voir ; il ne les rejette pas mais ce sont les parents qui ordonnent à l’enfant de s’éloigner de l’écrivain. Il aura une fille de sa relation avec Frances Smith, Marina Bukowski, le 7 septembre 1964. Elle refusera toute idée de paternité bien que Charles lui consacre beaucoup de temps, voulant que Marina échappe à l’enfance malheureuse et à la vie de misére que lui avait dû affronter. Sa dernière femme est une hippie du nom de Linda Lee, rencontrée dans une lecture près de Los Angeles. Il finira par l’épouser. Toujours vivante, elle habite aujourd’hui la maison qu’elle et Bukowski occupaient jusqu’à ce que celui-ci décède d’une leucémie le 9 mars 1994.

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